La Mère et l’enfant
1920
C'est un peu plus compliqué avec Albert Gleizes, parce qu'avant de se poser la question du spirituel en peinture - l'invisible - il commence par changer, avec ses amis du Salon des Indépendants de 1911 la « logique du visible ». Mais surtout, Gleizes va s'engager à partir de 1920, date de la gouache
" La Mère et enfant", dans un groupe de réflexion religieuse et philosophique - Les Veilleurs - où il retrouve le poète chrétien Milosz. Enfin, il rencontre Teilhard de Chardin cette même année.
Aussi n'est-il pas surprenant de le voir, au moment où il est question de ranimer le Salon d'avant-garde de la Section d'or, se fâcher avec les Dadaïstes, Picabia et Cocteau.
Si les premières peintures de Gleizes sur ce thème sont celles qu'il destine à l’Église de Serrières en 1927, la gouache de 1920, est quant à sa composition très fidèle concept de rotation déjà émis.
" La Mère et enfant" peut annoncer la composition à trois éléments de l'ancienne collection Robert et Sonia Delaunay, dont le modèle byzantin est évident : c'est encore un tableau religieux, mais tellement édulcoré de toute citation directe.
Présentation de l'œuvre
1920
Caractéristiques
Gouache papier collé sur carton
H : 43.5 cm ; L : 34,5cm
Signé et daté : A. Gleizes, 1920
Données spécifiques
23.499
Achat de L'institut Calvet dans une vente publique en 1985
Bibliographie et expositions
Un Jour.
Oeuvres sur papier du XXème siècle
De Pierre Provoyeur
Fondation Calvet éd.2002