Stèle anépigraphe
Trouvée en 1909 avec une vingtaine d’éléments semblables, dont cinq portaient les inscriptions gallo-grecques déjà mentionnées (n° 6-10), grande stèle anépigraphe de section rectangulaire moulurée à la base et au sommet. Taille très propre et bien équilibrée. Brisée en haut à gauche et en bas à droite. Au-dessous de la base et centré sur son appui, un bloc carré était destiné à être enfoui sous terre, confortant sa fondation. On peut, à titre d’hypothèse, s’interroger sur l’absence de mention gravée, et donc sur le caractère anonyme du défunt dont la sépulture était ainsi signalée : son nom était-il peint sur ce support ? Le contexte de la découverte et la morphologie de ce bloc assignent une datation contemporaine à celle des épitaphes, trouvées dans le même dépôt. Sa provenance est certainement liée aux nécropoles du quartier des Vergers, puisque l’ensemble n’était pas en position primaire et avait été translaté à date ancienne. De façon anecdotique, signalons un petit mystère. Alors que Marie-Thérèse Jouve avait soigneusement recueilli la vingtaine de stèles exhumées, toutes les marques non inscrites, sauf celle-ci, furent ensuite enterrées lors des travaux d’aménagement du musée. Elle avait sans doute considéré que sa passion pour des témoignages mineurs ne serait pas dans le futur partagé.
Présentation de l'œuvre
Les Girardes, Cavaillon - Fouilles de M.th. Jouve
1909
IIe siècle - Ier siècle av. JC
Cavaillon
Caractéristiques
Calcaire coquillier blanc
Hauteur : 158 cm ; largeur : 49 cm ; largeur base : 38 cm ; épaisseur : 17 cm
Données spécifiques
inv. 85.45.1.107 (Fondation Calvet - Coll. Jouve )
Collection Jouve - Fondation Calvet
Bibliographie et expositions
Aux origines de Cavaillon archéologie d'une ville antique de Cavaillon
Conservation des musées et du patrimoine. Contributions de Vaucluse, Service d'archéologie. Musées et patrimoine de Cavaillon