Fragment de mosaïque dite de la Daurade
Antiquité tardive, début du Ve siècle ap. J.-C.
Ce fragment, d'une importance historique capitale, constitue l'unique témoignage du décor de l'ancienne église Sainte-Marie, dénommée Deaurata (la Dorée) puis la Daurade, édifiée durant la présence wisigothique à Toulouse (418-507). L'église primitive se composait d'une nef de vastes dimensions, dotée d'une abside surélevée par rapport à cette dernière. Trois rangées de niches semi-circulaires scandaient l'espace.
Des mosaïques à fond d'or recouvraient la totalité de l'espace, donnant à voir la Vierge Marie et le Christ au centre, entourés d'archanges et d'apôtres. Certaines scènes montraient l'enfance du Christ et d'autres représentations, tirées de l'Ancien Testament, associaient des Prophètes. Ces précieuses données ont été transmises par dom Othon Lamothe qui participa en 1633 au nettoyage des mosaïques. La somptuosité du décor appelle des parallèles avec les chefs-d'oeuvre contemporains de l'architecture byzantine à Ravenne. L'église fut totalement détruite entre 1761 et 1673, à l'instigation de la communauté bénédictine, installée dans le monastère jouxtant l'église. Le désir de remplacer l'église primitive par un sanctuaire plus conforme aux modes du temps et celui d'agrandir les bâtiments monastiques dictèrent cette décision.
O.C
Présentation de l'œuvre
Antiquité tardive, début du Ve siècle ap. J.-C.
Ancienne église Sainte-Marie la Daurade (Toulouse)
Caractéristiques
Tesselles de pâte de verre rouge, bleue, ou translucide avec inclusion d'une feuille d'or ou d'argent
28.5 x 30.5 x 5 cm
Données spécifiques
H 266
Legs Calvet en 1810 à L'institut Calvet
Bibliographie et expositions
Mirabilis collections d'Avignon, SilvanaEditoriale, sous la direction de Pascale Picard
Wisigoths
Musée d'Archéologie de Toulouse Musée Saint Raymond
27 février 2020 - 27 septembre 2020