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Portrait présumé de Marie Daniel Bourrée de Courberon

Claude ARNULPHY(1697- 1786) s'est déroulée entre Aix-en-Provence et Marseille, Charles, son père, était lui-même peintre et l'un de ses oncles, appelé également Claude, marchand d'estampes à Aix. 
En 1726 Claude obtint la commande de six portraits des comtes de Provence pour l'hôtel de ville d'Aix-en-Provence. II fit partie de la confrérie des peintres à partir de 1727. Il se maria à Aix en 1731 avec Marguerite Aubaye. Le seul enfant que l'on connaisse, François, qui fut lui-même peintre, naquit en 1747. 
En 1783 Arnulphy fut associé à l’académie de Marseille, reconnaissance tardive de ses mérites. Les traits d'Arnulphy sont connus par un autoportrait aujourd’hui perdu, mais reproduit par une estampe datée de 1744. 
Il s'est représenté en homme élégant, drapé dans un manteau d'une forme vague sans rien qui rappelle sa profession. 
Les œuvres d'Arnulphy sont principalement conservées au musée Granet, à Aix, mais on en trouve aussi à Versailles et au National Maritime Museum de Greenwich. Il ne fit pas que des portraits, mais aussi des tableaux d’église.

Cette peinture a été donnée par Marcel Puech à L'institut Calvet. 
On ne peut l'assimiler à aucune de celles qui sont répertoriées dans Raimbault, 1930. On sait seulement, par une annonce parue dans La Gazette des Beaux-arts en 1968, que le tableau se trouvait alors dans le commerce. 
Le personnage porte la croix de l'ordre de Saint-Louis et l'inscription implique qu’il a joué un rôle dans les relations entre la France et la Russie. Le vêtement et la coiffure invitent à situer le tableau autour de 1770. Il pourrait donc s'agir de Marie Daniel Bourrée, chevalier, puis baron de Corberon. Né en 1748 dans une famille de petite noblesse, Corberon entra dans la diplomatie. 
En 1774, il était conseiller de légation à Cassel, d'où il fut appelé par le marquis de Juigné, nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg. Intelligent et fin, Corberon le seconda brillamment et se fit estimer de Catherine II. L'impératrice aurait aimé le retenir, mais il s'était attiré l'inimitié de Maurepas et Vergennes le en 1780. Il quitta la carrière en 1785. 
Retiré à Avignon 1790, il fit partie de la secte des Illuminés et fréquenta Pernety et le marquis de Montpezat. Pendant son séjour en Russie, il avait tenu un journal aujourd'hui conservé à la bibliothèque d'Avignon et dont Léon Labande (1901) a donné une édition. 
Si la peinture représente Corberon, elle ne peut pas dater de l’époque où le diplomate vivait dans le Midi, mais elle pourrait remonter à la période qui a précédé son départ pour la Russie. 
En 1774, il avait passé les 75 ans et l’âge peut expliquer la facture pesante et routinière du portrait. Corberon n'a reçu l'ordre de Saint Louis qu'en 1784 et il est visible que sa croix est ajoutée à un portrait déjà existant. Le visage est empâté, mais c'est celui d'un homme jeune en et l'expression hautaine et désenchantée correspond au caractère que d'Arnulphy, mort dessinent les pages du Journal.

 

Inscr. sur la lettre : À Sa Majesté l'Impératrice de Russie 
 

Présentation de l'œuvre

Artiste
Claude ARNULPHY
Siècle
XVIIIe siècle

Caractéristiques

Matières

H. 0,820;
L. 0,645 

Inscriptions

Inscr. sur la lettre : À Sa Majesté l'Impératrice de Russie 

Données spécifiques

Numéro d'inventaire

2000.6.7

Musée d'accueil
Musée Calvet
Provenance

Don Marcel Puech à L'institut Calvet

Bibliographie et expositions

Bibliographie

BRUNEL Georges, La Peinture Française du XVIe au XVIIIe siècle, 
Silviana Editoriale, Milan, 2015