Armoiries
Il ne laissait qu'un maigre héritage et tout au long de sa vie Antoine François Vernet est resté proche de son frère Joseph et il a eu plus d'une fois recours à son appui, son cadet de seize ans, ce qui explique qu'il ait pu être son apprenti comme le montre un contrat du 5 mars 1764 (Durande 19c 57).
Il ne fait donc aucun doute que le peintre des Bâtiments du roi appelé François Vernet, auteur de décorations à l'opéra royal de Versailles et au château de Choisy, est celui des jeunes frères du peintre de marines dont le nom de baptême était Antoine François. Son Marguerite Marquois eut beaucoup de peine à se faire payer par les Bâtiments les sommes qui étaient dues à son mari.
Cette peinture d'armoiries est appelée par les catalogues anciens « panneau de carrosse . Ce n'est pas impossible mais le fait qu'elle soit sur toile invite au doute. L'écusson étant surmonté d'une couronne de marquis, il faut croire que la peinture est postérieure à 1755, date à laquelle la terre d'Olonne, possession de la famille de Tillia, fut érigée en marquisat.
Le bénéficiaire de cette élévation était Jean Joseph Siffred de Tillia, lequel avait épousé Thérèse Charlotte d'I nguimbert. Toutefois la moitié droite de l'écusson ne correspond pas aux armes d'Inguimbert, qui comportent quatre colonnes d'or. La composition présente un aspect irrégulier et pittoresque, on exempt d'humour. Il y a en effet un parti comique dans la position contrastée des deux lions, dont l'un supporte avec peine une partie de l'écu tout en se tenant dans un équilibre précaire tandis que l'autre, moins docile, mord l'autre partie d'un air féroce.
Présentation de l'œuvre
Caractéristiques
H : 0.50 L : 0.443
Données spécifiques
844.5.2
Don de M.Clauseau, 1844 à L'institut Calvet
Bibliographie et expositions
La peinture française du XVIème au XVIIIème siècle
Par Georges Brunel, édition Silvana Editoriale, Milano, 2015.