Stèle de « Sokratès, héros épiphane »
Epoque impériale
Plaque de forme pyramidante surmontée d’un fronton étroit. Un cavalier, vêtu d’une tunique courte et d’une chlamyde (sorte de casaque courte), une phiale (coupe à libations sans pied) à la main droite, se dirige vers un autel situé à droite du relief, surmonté d’un arbre autour du tronc duquel s’enroule un serpent. Ce dernier darde sa tête vers celle de l’homme, le défunt, « Socratès héros épiphane » La stèle s’inscrit dans une série très connue à l’époque hellénistique et impériale dans les colonies grecques du Pont-Euxin (Odessos, Istria, Callatos).
L’héroïsation du défunt est un phénomène religieux qui prend de l’ampleur à l’époque hellénistique, mais n’en devient pas pour autant une pratique galvaudée. La mention de l’adjectif « épiphane » confère à cette appellation un poids tout particulier. Epiphane est une épiclèse (épithète cultuelle) réservée à des divinités qui, par un secours inespéré, manifestent leur participation immédiate aux affaires humaines. Aussi, convient elle tout particulièrement aux héros et aux morts héroïsés qui sont proches de l’humanité. Il est probable que, de son vivant, Socratès était doté de qualités dignes d’éloge ou a accompli des actions utiles à sa cité ou à ses proches. C’est la raison pour laquelle il était réputé apporter aide et soutien aux vivants qui ne devaient jamais l’invoquer en vain.
Présentation de l'œuvre
Epoque impériale
Données spécifiques
E18