Reville et Boileau, « L’Arc antique de Cavaillon »

Gravure, d’après Bence. 
Cette vue présente l’intérêt de montrer l’arc dans sa situation avant 1827, lorsqu’il était inclus dans les bâtiments de l’évêché. Après cette date les dépendances épiscopales furent rasées, mais le monument antique préservé. Elle a été dessinée par M. Bence, architecte de l’Etat, vers 1815 (qui a également relevé plusieurs monuments antiques du Vaucluse, dont l’arc de Carpentras) et fut publiée en 1816 par Laborde. On relève l’état très dégradédu monument, dont la façade principale, ornée des victoires latérales (que l’artiste a outré par leur taille), paraît remaniée et totalement intégrée aux constructions médiévales, qui paraissent également remployer des blocs antiques. On note que l’arc est semi enterré, quasiment jusqu’aux impostes. Enfin,par un jeu de proportion connu depuis Piranèse ou Hubert Robert, la taille des personnages est extrêmement réduite, afin de rendre la ruine plus grandiose.Il existe d’autres versions de cette scène : dans l’une gravée par Baugean et imprimée à Paris, les trois élégantes sont remplacées par un homme portant canne, chapeau et cartable (sans doute un savant), et où l’échelle est tout aussi disproportionnée.