Marine, temps calme

Les deux marines Lajard ( 901.1.14 et 901.1.15)furent déposées à la préfecture de Vaucluse à une date que l'on ne peut pas établir. D'après les abums de photos constitués dans les années 1960-1970 par l'assistant du conservateur, M. Algieri, il semble qu'elles s'y trouvaient déjà à cette époque (documentation du musée). Elles ont donc été vues de peu de monde et pas du tout étudiées. Le nom de Vernet, avancé par les catalogues de 1909 et de 1924, est évidemment à exclure. Dans un format étiré en largeur, le peintre a eu du mal à relier les plans et à donner un sentiment de profondeur. Au lieu de l'insensible gradation qui, chez Vernet, conduit peu à peu le regard vers le fond du tableau, on rencontre partout ici des motifs qui se découpent les uns sur les autres. Les figures sont dessinées et placées avec raideur et ne parviennent pas à former des groupes vivants. On peut songer à Manglard, hypothèse qu'Olivier Michel juge plausible (communication écrite du 30 juillet 2013).

Auguste Lajard (1805-1901), ancien négociant et président du tribunal de commerce, autrefois ami de Requien dont il vénérait la mémoire, avait pris soin de léguer ses biens au musée et de les placer sous la garde des exécuteurs testamentaires.