Boite royaliste
« Domine Salva fac Regem et Reginam », < Dieu sauve le Roi et la Reine » s'inscrit en paillettes d'argent
Le 13 août 1792, Louis XVI, Marie-Antoinette, le Dauphin et ses deux soeurs. Madame Elizabeth et Madame Royale, furent enfermés au Temple par décret de l'Assemblée Législative et décision de la Commune de Paris. Cet évènement, consécutif à la tentative de fuite de la famille royale déjouée à Varennes, provoqua une floraison d'images dans les deux camps : la collection Soulavie (Fonds Ed. de Rothschild, Musée du Louvre) conserve une feuille d'éventail avec la tour du Temple, « porté par les dames royalistes pendant les mois de septembre et d'octobre 1792, pour se faire reconnaître ».
En décembre s'ouvrait devant la Convention Nationale le procès du Roi, et les éventails laissèrent sans doute la place à des objets marqués d'une plus ardente inquiétude: « Domine Salva fac Regem et Reginam », < Dieu sauve le Roi et la Reine » s'inscrit en paillettes d'argent dans une couronne de fleurs, le tout monté sur le couvercle d'une boite en écaille que l'on imagine glissée au plus profond d'une poche royaliste.
Ajoutons que dès 1792, l'Abbé de Lubersac publiait un « Rapprochement et parallèle des souffrances de Jésus-Christ... avec celles de Louis XVl », document de propagande sur le thème du roi-martyr, qui situe bien l'esprit de notre objet. Le 21 janvier 1793, la tête du roi tombait sous le couperet de la guillotine.
Présentation de l'œuvre
Caractéristiques
En écaille, fils d'argent et émail
Données spécifiques
NC
Don Courtet en 1861 à L'institut Calvet
Bibliographie et expositions
Les objets insolites du Musée Calvet. Catalogue par Pierre Provoyeur (1999)