Portrait de Claire de Pérussis
La toile a été retrouvée sans cadre ni châssis. Quelques lettres adressées à Georges de Loÿe au moment de la découverte permettent de préciser l'identité du modèle. Dans une lettre du 26 décembre 1972, M. de Forbin rectifie l'indication donnée par l'inscription ; Claire de Pérussis aurait fondé non pas le couvent des ursulines d'Avignon, mais celui d'Aix.
C'est probablement par distraction qu'il écrit « les ursulines » alors que l'inscription portée sur le tableau parle des carmélites. Cette lettre apporte une précieuse indication sur les vicissitudes que le tableau a connues. Les bords en étaient très abimés et il a fallu « reconstituer ce qui manquait ». Une lettre du 11 mars 2003, signée Georges Bonnette, dit que Claire de Pérussis était la petite-fille du baron Maynier, premier président du parlement d'Aix et la fille d'un autre Meynier, seigneur de Lauris. Son mari s'appelait Jean de Forbin-La Barben.
Le principal intérêt du portrait de Claire de Pérussis réside dans la représentation de son costume. Elle porte une robe somptueuse, enrichie de broderies et terminée par un col en fraise. Un collier de perles et de pierres précieuses pend à son cou et un autre collier de perles, très large, est jeté sur ses épaules. Des bagues ornent ses doigts et une barrette de perles retient sa coiffe. La mode est celle des années 1600-1610, ce qui correspond bien avec l'âge que l'on peut donner au modèle, entre quarante et cinquante ans. La dame est représentée à mi-corps, légèrement tournée vers la droite, dirigeant son regard vers le spectateur. Le tableau, dont le format est celui d'un portrait de cour, met en évidence le rang élevé de la personne qu'il représente.
Présentation de l'œuvre
Caractéristiques
H 1.105 L : 0.800
Données spécifiques
22791
Bibliographie et expositions
La peinture française du XVIème au XVIIIème siècle
Par Georges Brunel, édition Silvana Editoriale, Milano, 2015.