Portrait de Guillaume Puy

Né le 28 janvier 1751, François Ignace Guillaume Puy, ou de Puy, était le fils d'un trésorier de la chambre apostolique. Elevé au collège des jésuites, il servit d'abord dans I'armée comme sous-lieutenant au régiment des dragons de Bauffremont. De sa femme, Joséphine Geneviève de Veyle, il eut une fille, Antoinette Pierrette Joséphine, qui devait épouser le marquis de Cambis d'Orsan. 

Il devint maire d'Avignon une première fois le 26 mars 1795, nommé par le représentant en mission Jean Antoine Debry. 
La Révolution était alors dans sa phase thermidorienne et Puy, issu d'une famille de notables et déjà célèbre pour sa rigueur de caractère et son désintéressement, était propre à rassurer tous les partis. 

Il fut de nouveau maire à deux reprises, de 1800 à 1806, puis de 1811 à 1815. Ses mérites ont été chantés dans un poème en l'honneur des Vernet publié par un certain Dupuy en 1827: 
" Il ralluma le feu du commerce et des arts, 
Et, de l'autorité ferme dépositaire, 
Inflexible, mais juste, humain, bon, mais sévère, 
Esclave de la loi, mais sensible à nos pleurs, 
Contint les factieux de toutes les couleurs. 
Sa voix ressuscita l'instruction publique; 
À l'artiste il ouvrit l'étude de l'antique, 
Enrichit la cité d'utiles monuments, 
De l'Athénée enfin jeta les fondements"

Puy s'est employé à développer le commerce et les manufactures à Avignon. Afin de faciliter les transports, il eut l'idée de construire un pont de bois reliant les deux rives du Rhône. Il réorganisa l'hôpital de la ville et créa un bureau de bienfaisance. Son courage se manifesta lors de l'assassinat du maréchal Brune, qu'il essaya vainement d'empêcher en arrêtant les « factieux »; jeté à terre et molesté, il en conçut une grande amertume et abandonna la mairie.

II est le fondateur de l'école des beaux-arts d'Avignon, dont il confia en 1801 la responsabilité à Pierre Raspay. Le musée Calvet possède plusieurs autres effigies de ce maire. Un portrait peint par Minoli a été donné par la ville d'Avignon en 1862. Une statuette en plâtre par Ristori fut donnée au musée en 1861 par le vicomte de Cambis-Alais en même temps que la Fête de l'agriculture . 

Le buste de Claude André Férigoule que l'on voit aujourd'hui sur la place Guillaume-Puy dérive manifestement du portrait par Minoli.