Statue d’Athéna du type Parthénos
Œuvre gréco-romaine, époque impériale, IIIe siècle
Le drapé endommagé dans plusieurs zones, a été repris à l'époque moderne.
La déesse est vêtue du chiton à manches courtes et d’un péplos (tunique de laine épaisse) à apoptygma (repli). Ses pieds sont chaussés de sandales à semelle épaisse. Sur la poitrine, la déesse porte une courte égide (dépouille de la chèvre Amalthée ornée en son centre du gorgoneion (tête d’une des trois Gorgones, Méduse, la seule à être mortelle, tué par Persée grâce à l’aide d’Athéna), et entourée d’un collier de serpents. Les cheveux de la déesse forment une masse souple au-dessus du front et deux longues mèches encadrent son cou. Athéna porte un casque corinthien décoré de têtes de bélier et surmonté d’un plumet.
Contre la jambe droite de la déesse figure un petit pilier quadrangulaire. La statue a été considérablement retravaillée à l’époque moderne : des pans entiers de la draperie, une partie du casque. En revanche, le dos est intact.
L’œuvre, rapportée d’Athènes au XVIIIe siècle par les Nani di San Trovaso, grands collectionneurs vénitiens, est la copie d’un prototype du IIIe siècle av. J.-C., connu par quelques rares documents de l’époque hellénistique et impériale provenant de Maurétanie, de Pergè (en Asie Mineure) et du musée de Sidè (Asie Mineure). Sur ces copies le bouclier de la déesse repose sur le pilier.
De l’autre main, Athéna tenait peut-être un sceptre. Elle est représentée ici sous les traits d’une déesse guerrière mais les fonctions de la Vierge divine englobaient de multiples domaines. Déesse de l’activité intelligente (métis), Athéna protège les tisserands et les fileuses. Déesse de la Raison, elle préside aux arts, à la littérature et à la philosophie. Enfin, c’est elle qui a introduit la culture de l’olivier en Attique.
Présentation de l'œuvre
Œuvre gréco-romaine, époque impériale, IIIe siècle
Données spécifiques
E38
Collection Nani, Venise, Achat de L'institut Calvet en 1841