Statue fragmentaire du dieu Sokaris à tête de faucon

Malgré les mutilations qu'elle a subies', la statue du dieu Sokaris A 39 se distingue par une facture de grande qualité. Le dieu, hiéracocéphale, se tient debout ; ses bras, qu'il replie sur sa poitrine, disparaissent presque entièrement dans le volume de la gaine momiforme qui, selon l'iconographie habituelle du dieu, enserre l'ensemble de son corps. La tête de faucon, aux yeux et larmiers soigneusement détaillés, est coiffée d'une ample perruque tripartite striée depuis le sommet du crâne et dont les pans aux extrémités ourlées retombent sur la poitrine et dans le dos. La gaine momiforme est traitée comme une masse géométrique souple qui suggère de façon subtile le modelé du corps qu'elle enveloppe. Elle est délimitée par un simple liseré qui s'incurve à la base du cou. La sobriété de ce vêtement contraste avec la richesse des détails de la tête de faucon et de la coiffure. Le dieu s'appuie sur un pilier dorsal au sommet arrondi gravé d'une inscription en hiéroglyphes de grand module entre deux lignes verticales. La colonne de texte se lit de la droite vers la gauche et confirme l'identité du dieu : Paroles prononcées par Sokaris, le dieu grand : «Je donne toute joie au seigneur des Deux-Terres [...]re [...].»

Le cartouche interrompu par la cassure du pilier dorsal le seul nom du dieu Ré, insuffisant pour identifier le nom de couronnement du souverain. Pourtant, plusieurs indices permettent de dater cette œuvre.

LP