Stèle du chasseur
Seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.
La stèle est fragmentaire. Manque la partie supérieure de la plaque où devait figurer l’épitaphe. La scène représente une poignée de mains (dexiosis ) entre une femme assise sur une chaise à dossier incurvé et pieds galbés (klismos) et un homme debout à droite, barbu. La poignée de main (dexiosis) est un motif récurrent dans l’art grec archaïque et classique. Suivant le contexte, il est gage d’accueil ou d’adieu, mais quel que soit le sens de la scène, la dexiosis met l’accent sur l’union entre les protagonistes. Sur les reliefs en tête de décret commémorant une alliance entre deux cités, les divinités protectrices des deux villes échangent une poignée de main. L’homme, le défunt, tient un lagobolon (bâton recourbé), auquel est suspendue la dépouille d’un lièvre. Son vêtement, un chiton court, la présence du lagobolon, arme de jet, celle des chiens laconiens, très rapides à la course, désignent l’homme comme un chasseur. Aux yeux des Grecs, la chasse n’était pas un passe-temps anodin. Cette activité constituait la meilleure préparation à la guerre. Le geste accompli par la femme assise - elle rabat vers son visage un pan du manteau relevé en voile - marque la réserve et la pudeur (aidôs), valeurs féminines essentielles aux yeux des Grecs. Plus largement, ce mouvement met en évidence un retrait, une distance, celle qui sépare les vivants des morts.
Présentation de l'œuvre
Seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.
Caractéristiques
Stèle anépigraphe (sans inscription)
Données spécifiques
2000.2
Achat de L'institut Calvet