Stèle du rocher des Doms

Le Rocher des Doms, petit massif de calcaire crétacé, domine la rive gauche du Rhône, en limite nord d'Avignon. Les recherches de Sylvain Gagnière en 1960 et 1961 ont permis d'y reconnaître les vestiges d'une occupation continue de la fin du Néolithique au Moyen Age. C'est à l'occasion de ces travaux que fut découverte la petite stèle dans la partie nord du site, dans des terres remaniées sur une zone en faible pente. Quelques objets en silex et des tessons de poterie ont été également recueillis dans ce secteur. A quelques dizaines de mètres, la bordure nord du rocher a livré les vestiges remaniés d'une occupation de la fin du Néolithique. Au même titre que la stèle du Rocher des Doms est l'une des plus célèbre de Provence.

La taille de la stèle la classe comme la plus petite de cet ensemble. La plaque, dite en borne, est arrondie dans la partie supérieure. Un visage humain, aux traits très stylisés, représenté de face, aux contours délimités par un trait linéaire relativement profond, se détache sur le fond. Le nez affecte une forme rectangulaire. Les yeux se réduisent à deux cavités creuses mais les arcades sourcilières sont bien rendues. L'absence de la bouche ne revêt pas forcément une signification précise. Dans la partie inférieure de la plaque à droite, se remarque une profonde cupule d'où jaillissent huit rayons de longueur inégale. Des études anciennes lisaient dans ce motif un symbole solaire mais dans ce domaine, la prudence s'impose. De même, la valeur des 18 cupules creusés au dos de la stèle demeure, dans l'état actuel des connaissances, indéterminée. 

Odile Cavalier