Stèle funéraire de Glykon et de son fils Tateis
Début du IIIe siècle ap. J.-C
Au registre supérieur : Hécateion (image de la déesse Hécate sous une forme triple) au centre à droite, la déesse des moissons Déméter, un épi de blé au-dessus de la tête et à gauche le dieu lunaire Men, un croissant de lune sur la tête.
Au dessus , les dieux Zeus et Hélios (le soleil).
Au registre inférieur : la défunte et son fils en buste.
Plaque pyramidale à terminaison angulaire et à double registre. Au registre inférieur, en buste, sont représentés une femme et un jeune garçon dont le buste repose sur un socle. La femme est parée d’un collier à pendentif. Elle plie délicatement la main droite sur sa poitrine. Dans le registre supérieur figurent des divinités dont le culte est particulièrement vivace en Phrygie, une région au Nord de l’Asie Mineure, dans l’actuelle Turquie. Au centre, la triple Hécate, déesse du monde infernal aux pouvoirs maléfiques et salvateurs à la fois ; à droite, sur un socle, Déméter à la tête surmontée d’un épi de blé. En effet, la déesse veille sur la nature cultivée et protège les récoltes. A gauche, dans la même posture que Déméter, se tient le dieu lunaire Men, un croissant, accroché dans le dos. Au-dessus d’Hécate, Zeus apparaît en buste, flanqué de deux rosettes à six pétales. En tant que divinité chthonienne (relatif à la terre) et céleste, particulièrement invoquée en Phrygie sous diverses épiclèses (épithètes cultuelles), Zeus était considéré par les paysans de cette région comme un dieu fondamental, « un très grand dieu ». Au-dessus de Zeus, surgit le buste radié d’Hélios, le dieu du Soleil. L’épitaphe invoque la protection d’Hécate et livre l’identité du défunt, en l’occurrence, une mère et son fils : « A la bonne fortune d’Hécate, la Salvatrice ! Le beau-frère Ménandros, la belle-sœur Kyrila, le fils Papes, et la belle-fille Apès ont consacré à la salvatrice Hécate Tateis et son fils Glykon honorés par [la déesse], et le fils adoptif Onésimos les a consacrés ». La stèle d’Avignon offre un des exemples les plus accomplis de la production funéraire de Phrygie et notamment de la vallée du Haut Tembris. Le traitement des figures ne possède pas la rigidité voire la brutalité qui caractérise bien des exemples du même groupe. Le visage des défunts, en dépit de la stricte frontalité est abordé avec sensibilité et un certain souci de naturalisme.
Présentation de l'œuvre
Début du IIIe siècle ap. J.-C
Données spécifiques
24.201
Achat de L'institut Calvet en 1989