Table d'offrande d'Harsiési et de Padimout

Cette table d'offrandes, destinée à prendre place dans la partie extérieure de la tombe, en binôme avec une stèle, met en évidence le culte rendu au mort et notamment la nécessité de prodiguer à celui-ci aliments et liquides. Faute de quoi, le ka, à savoir le double de l'être immatériel, est voué à s'étioler. La scène représente une multitude de victuailles déposées sur une natte : huit pains ronds, sans doute des galettes, une oie troussée, prête à être embrochée, une tête de veau, une tête d'oie mais aussi deux aiguières d'où jaillit un filet d'eau, détail incitant le fidèle à accomplir une offrande de même nature. Ce mobilier funéraire permettait, souligne F. Dunand, « de faire en sorte que le défunt bénéficie des offrandes pour l’éternité par le seul effet de la chose représentée ». Sur une autre table d'offrandes du musée (inv. A 50, début de la Xll ème dynastie), élevée pour le culte post-mortem d'Oupouaoutnakht et de son épouse Hep, s'observe un réseau de bassins et un bec saillant facilitant l’écoulement des liquides. Oupouaoutnakht faisait partie de l'entourage d'un haut dignitaire d'Assiout. Son anthroponyme, théophore (il porte le nom d'un dieu), fait référence à Oupouaout, divinité régnant à Assiout qui revêt l'aspect d'un canidé