Un archer Scythe : costume pour les Ballets russes
1922
De façon très significative. c'est à Louis Thomas et à Joseph à Rignault que le musée Calvet doit ces cing feuilles qui évoquent le théâtre, ou l'illustration composée en saynète. Nul ne sait si ils aimaient les arts de la scène ; mais l'époque à laquelle ils collectionnèrent, c'est-à dire entre les deux guerres mondiales, est un âge d'or du théâtre et du music-hall.
Pas un artiste qui n'ait été sollicité par les planches, de Picasso à Rouault, de Kandinsky à Balla, de Matisse à Cocteau. Cette époque prodigieuse trouve sa première apogée avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev, dont l'apparition au Théâtre du Châtelet à Paris en 1909 sacre Léon Bakst, peintre des décors d'une Judith d'A. Lerov qui annonce d'autres merveilles, Shéhérazade en 1910, Le Dieu bleu et l'Après-midi d'un Faune en 1912.
L' aquarelle de Bakst, contemporaine de l'époque que Jacques Rouché, directeur de I'Opéra de Paris depuis 1915, fera évoluer vers un « bon goût » : il s'agissait surtout d'accorder un soutien à l'art national et à l'Ecole de Paris. C'est pour Bakst, I'ultime sursaut d'un artiste prolifique : deux ans avant sa mort, qui date de 1924, il écrit à Diaghilev : « Je dois en deux mois, entre le 10 août et le 10 octobre, faire de ma propre main plus de deux cents dessins pour les décors et les costumes (.) ce qui fait quatre aquarelles par jour, travail au-delà des forces humaines et créatrices »
Présentation de l'œuvre
1922
Caractéristiques
Dessin aquarellé, réhaussé de gouache or
32.5 cm x 24 cm
Signé et daté : Bakst 22
Données spécifiques
22110
Don Louis Thomas à L'institut Calvet en 1943
Bibliographie et expositions
Un Jour.
Oeuvres sur papier du XXème siècle
De Pierre Provoyeur
Fondation Calvet éd.2002