Vue du cabinet du chanoine Pichony de Nîmes
XVIIIe siècle
Recueil dit Pichony - Planche 1
Dessin d'un cabinet de curiosités
Le propriétaire et concepteur du recueil désigne le chanoine Pichony (1711-1785), un des plus notables collectionneurs nîmois de son temps.
En "quarante ans de recherches", le prébendier rassembla monnaies, sculptures, verres, lampes, issus en partie d'anciennes collections languedociennes et provençales.
On reconnait sur les planches savamment construites autour d'une pièce centrale et distribuées suivant une logique propre, thématique ou fonctionnelle, des curiosités recensées dans le cabinet montpelliérain du Président Bon de Saint-Hilaire (1680-1761), celui du marseillais Laurent Gravier (1651-1717), de François Ranchin (vers 1560-1641), chancelier de l'université de Montpellier.
Dans les années 1760, le marquis de Calvière (1693-1777) emporta une centaine de pièces passées en 1778 dans le cabinet Calvet.
En 1785, l'érudit avignonnais mit la main sur les monnaies, un Jupiter et une Junon qui constituaient à ses yeux le clou des Antiques. Ces figures de chenêt peuvent être identifiées sur la planche donnant à voir, avec une naïveté touchante, le cabinet Pichony. Dans ce petit "temple des Muses", dévolu à l'étude et à la correspondance, l'harmonie et l'ordre règnent en maîtres, manifestant les mutations de goûts se faisant jour dans les collections provinciales de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Présentation de l'œuvre
XVIIIe siècle
Caractéristiques
Sanguine encre noire et rouge pour les bordures et ornés de rinceaux entremêlés de fleurs
Données spécifiques
Inv. 2008.2
Achat en 2008 de L'institut Calvet.