Caricatures
Vers 1890
Ce qui nous importe ici est la qualité, l'invention, la finesse du dessin. Si l'objet du dessin d'humour est de provoquer le rire ou le sourire (qui ne lui est pas inférieur), il peut donner naissance à une « manière », un style. Là aussi, la nécessité de « faire mouche dans l'instant » provoque l'artiste à la rapidité dans l’exécution : donner une forme plastique à l'idée fugitive constitue la force et la difficulté de ce métier.
Les quatre feuilles de Oswald Heidbrinck (inv 16.507 et inv 16.508), dessinées vers 1890 sans doute pour I ‘un des journaux auxquels il collaborait, en I‘occurrence le « Courrier Français » et le « Mirliton ». Ce journal, très lié au monde du spectacle et de la nuit montmartroise.
C'est dans ce contexte que naît une charge sociale féroce, un portrait collectif de la bourgeoisie qui fournira bientôt l'humus d'une critique globale du système. La cible est là, en filigrane, même si le sujet des dessins de Heidbrinck est le petit peuple, misérable et désœuvré.
Présentation de l'œuvre
Vers 1890
Caractéristiques
Plume et aquarelle
32.5 cm x 50 cm
Données spécifiques
16.507
Legs Raynolt, 1922 à L'institut Calvet
Bibliographie et expositions
Un Jour.
Oeuvres sur papier du XXème siècle
De Pierre Provoyeur
Fondation Calvet éd.2002