La rivière
Nous avions déjà vu Vlaminck, dans sa lithographie de même format La Route composer une vue mi-urbaine, mi-rurale d'une rue, dans la même perspective perdue sur laquelle s'organise ici La Rivière.
La nature habitée est conçue ici comme une allée classique, et un miroir d’eau que contempleraient deux silhouettes accoudées à ce balcon du premier plan. L'atmosphère mélancolique, dans les noirs tragiques que VIaminck excelle à répandre en ne jouant que sur les réserves de papier blanc, est toute proche des spéculations sur la présence diffuse du divin dans la nature que les Romantiques allemands, G.D. Friedrich tout le premier, avaient traduites dans leurs peintures.
Peut-être représentés de dos, spectateurs offerts à la vue du même spectateur que nous sommes, ces témoins sont là comme le signe de l’étonnement, l’avertissement selon lequel il y a bien quelque chose à voir, ici la rivière qui comme le temps s'écoule inexorablement.
Présentation de l'œuvre
Caractéristiques
Lithographie
20 cm x 21 cm
Données spécifiques
22.114
Don de M.Thomas, 1944 à L'institut Calvet
Bibliographie et expositions
Un Jour.
Oeuvres sur papier du XXème siècle
De Pierre Provoyeur
Fondation Calvet éd.2002