Nautile sculpté, monté et serti de gemmes
La provenance de cet objet est malheureusement inconnue avant 1838 mais la légende veut qu'il ait servi de verre, dans lequel Voltaire en personne aurait trempé ses lèvres. Il constitue donc une façon de relique laïque et évoque même s’il n'est pas monté superbement en or ou en bronze doré, l'art des orfèvres d'Augsbourg ou de Nuremberg, qui fournissent à la Renaissance les cours d'Ambras ou de Vienne.
Le coquillage est ici taillé et amputé d'une partie de ses révolutions, de telle façon qu'apparaît la perfection et la complexité de sa spirale.
Des rubis taillés sont incrustés dans la nacre tandis qu'une ceinture d’argent doré vient souligner son ouverture et offrir aux lèvres du buveur un rebord accueillant.
Aucune trace de fixation ne permet d'affirmer que ce récipient eut un pied en faisant un hanap. Il demeure un objet de pure curiosité et l'utilisation virtuose d'un caprice de la nature.
P.P.
Données spécifiques
R 119
Don Taulignan à L'institut Calvet en 1838
Collection Lambert
Avignon
Alchimie de la rencontre