Stèle d'Horus sur les crocodiles
Les stèles d'Horus sur les crocodiles appelée cippes d'Horus sont des objets fort répandus sous leur forme définitive a l'extrême fin du nouvel empire
La stèle d'Avignon, tant par sa composition que par sa taille appartient au type le plus commun, connu par de très nombreux exemplaires, tout en présentant des particularités très originales. Sur le devant, Horus debout sur deux crocodiles croisés, tient dans ses mains un scorpion et des serpents tout en maîtrisant un lion et un oryx.
L'ensemble de ce bestiaire évoque les animaux venimeux et dangereux contre lesquels Horus, et la stèle elle-même, sont censés protéger. Au-dessus du dieu la face grimaçante de Bès, gnome bénéfique et protecteur, veille. Sur le devant du socle on voit différentes divinités protectrices dont quelques-unes s'attaquent à des animaux nuisibles. Le lotus de Néfertoum, "le protecteur des Deux Terres'", à droite d'Horus et, à gauche de celui-ci l'Horus faucon perché sur une tige de papyrus, incarnent deux entités cosmiques protectrices, luttant contre les ennemis du soleil et garantes de son retour, chaque matin.
Toutes ces représentations sont de règle sur ce genre de monument, mais la stèle d'Avignon échappe à la banalité par la façon dont le personnage central, Horus, y est traité. Dans la très grande majorité des cas ce dieu, sculpté en statuette adossée à la stèle et faisant face au spectateur, y est figuré sous la forme d'un enfant nu et entièrement humain. Horus passant, en relief, est plutôt rare et invite peut-être à dater la stèle de la période initiale, durant laquelle ces monuments sont apparus, soit avant la XXVe dynastie. En revanche l'Horus hiéracocéphale, vêtu du pagne est, dans ce contexte, tout à fait exceptionnel, sinon unique. C'est en effet Horus I'enfant qui, piqué par un scorpion, fut guéri par sa mère Isis grâce à son habileté dans l'art de la magie. c'est cet épisode, faisant du jeune dieu sauvé un sauveur à son tour, qui explique la place qu'il occupe sur ces stèles. Celle d'Avignon a donc voulu ajouter à cette imagerie traditionnelle une dimension supplémentaire en se référant, peut-être, à Horus médecin, également guérisseur.
D.M
Caractéristiques
Calcaire
H : 23.9 cm I : 17.9 cm
Données spécifiques
A 58
Achat de L'institut Calvet en 1836 à Lunel
Bibliographie et expositions
EGYPTE ET PROVENCE