Une jeune dame vêtue à l'espagnole
Cette composition est l'une des oeuvres les plus célèbres de Grimou. On en connaît plusieurs exemplaires. Celui dont la provenance est la plus ancienne est le tableau du musée de Karlsruhe, lequel vient de la vente de Louis Gabriel Peilhon daté de 1731.
La peinture d'Avignon en serait une réplique. Les tableaux de Grimou représentant des « Espagnolettes » ou « femmes vêtues à l'espagnole » sont nombreux dans les ventes du XVIIIème siècle. Le plus souvent les descriptions sont trop vagues pour que l'on soit sûr qu'il s'agit de tel exemplaire plutôt que de tel autre.
Par exemple, dans une vente anonyme tenue à Paris le 5 février 1781, ont figuré sous le numéro 25 deux pendants ainsi décrits :
«..] une très jolie femme coëffée & vêtue à l'Espagnol, & un jeune homme occupé à dessiner. Ils sont sur toile. Le premier porte 24 pouces de haut sur 20 de large. Le second 30 pouces de haut sur 24 de large ».
Dans la vente Leprieur (Paris, 19-20 novembre 1797), on trouve au numéro 15 « le portrait d'une jolie femme, représentée à mi-corps dans un habillement à l'Espagnol; elle a la tête tournée de trois quarts, & coîffée d'une toque ornée de plumes. Sur toile. Haut. 32 po. larg. 26 po».
Actuellement, rien ne permet de remonter plus haut que la vente Deleutre. Les costumes dits à l'espagnole apparaissent fréquemment chez les artistes du XVIIIème siècle. Cette dénomination ne correspond pas à un vêtement précis. Les caractéristiques les plus fréquentes sont le corsage fermé haut, la fraise, les manches à crevés et la toque à plumes.
C'est ainsi que Fragonard a habillé M. de La Bretèche (Louvre) et Carle Vanloo les personnages de sa conversation espagnole (tableau perdu connu par la gravure).
Présentation de l'œuvre
Caractéristiques
H : 0.725 ; L : 0.59
Données spécifiques
832.2.12
Achat par L'institut Calvet- Collection Deleutre
Bibliographie et expositions
La peinture française du XVIème au XVIIIème siècle
Par Georges Brunel, édition Silvana Editoriale, Milano, 2015.