Saint Roch
Le tableau, très usé dans les fonds, présente encore beaucoup d'anciens repeints que la restauration de 2007 a jugé préférable de conserver.
Il a été acheté à un marchand, désigné comme Astruc jeune dans les registres de mandats de I'administration Calvet. Mais c'est l'identification de l'auteur qui posait le plus gros problème.
Les catalogues successifs se montrent prudents et se bornent à le situer au XVIème siècle, en ajoutant qu'il pourrait être italien. Cette hypothèse a été justement écartée par Marie-Claude Leonelli (Marseille, 1987) et par Philippe Malgouyres (Cat. 1998).
L'usage d'un fond or à brocarts et la dureté de l'ensemble faisaient penser à Leonelli qu'il s'agissait d'un tableau plutôt provençal qu'italien et elle y voyait une manifestation de l'influence exercée par Simon de Châlons.
Plus récemment, Nicole Dacos (2003) a attribué le Saint Roch de Calvet à Malet, avec des arguments très solides qui se fondent pour l'essentiel sur la comparaison avec l'Adoration des mages signée d'Aix-en-Provence. Elle y note toutefois certaines caractéristiques comme une plus grande sûreté dans la façon de traduire les volumes qui lui font placer le tableau d'Avignon un peu plus tard, sans doute peu de temps avant que Malet ne parte définitivement pour l'Italie.
Il témoigne d'un effort de l'artiste pour s'adapter aux nouveautés stylistiques venues du sud, sans qu'il parvienne encore à se défaire des habitudes inculquées par sa formation flamande. Plutôt que d'une influence de Simon de Châlons, on peut y voir un phénomène parallèle.
Présentation de l'œuvre
Caractéristiques
H : 1.27 L : 0.61
Données spécifiques
834.4.6
Achat de L'institut Calvet en 1834
Bibliographie et expositions
La peinture française du XVIème au XVIIIème siècle
Par Georges Brunel, édition Silvana Editoriale, Milano, 2015.