Statuette du taureau sacré
Basse Epoque (664-332 av.J.-C.)
Cette œuvre, de grande qualité, représente un taureau passant. Un disque solaire orné d'un uraeus (cobra dressé, insigne du pouvoir pharaonique) figure entre ses cornes, Symbole de puissance et de vigueur sexuelle, le taureau est associé à plusieurs divinités, en premier lieu, Rê.
Mnevis, le taureau sacré d'Héliopolis incarne le grand dieu solaire. Le taureau est lié également à Montou, divinité guerrière invoquée notamment. à Ermant, l'ancienne capitale du quatrième nome (division territoriale de l'ancienne Egypte, au nombre de trente-huit puis de quarante-deux à l'époque hellénistique) de Haute Egypte. Ici, il s'agit sans doute du taureau Apis, hypostase (incarnation sur terre sous une forme différente) du démiurge. Ptah. Rappelons que ce puissant dieu, seigneur de Memphis, a créé le monde « en le concevant dans son cœur avant de le réaliser par le verbe ». L'animal sacré, choisi suivant des critères très stricts (un triangle blanc sur le front et les signes en forme de croissant sur les flancs), était, à sa mort, momifié puis enterré suivant des rites coûteux assumés en partie par le roi jusqu'à l'époque tardive.
A Memphis, on connaît plusieurs nécropoles de taureaux Apis, notamment au Serapeum de Saqqarah, découvert en 1850 par l'illustre archéologue français Auguste Edouard Mariette (1821-1881), auquel on doit la création du Service des Antiquités de l'Egypte et qui devint en 1858 directeur général des fouilles. Par ailleurs, Mariette écrivit, en collaboration avec du Locle, le livret d'Aïda, mis en musique par Verdi. En 1871, cette œuvre fut jouée dans l'Opéra du Caire, inauguré cette année-là.
O.C.
Présentation de l'œuvre
Basse Epoque (664-332 av.J.-C.)
Caractéristiques
Alliage cuivreux
H. 11 x 10 x 3 cm
Données spécifiques
A 256
Legs Calvet à L'institut Calvet en 1810
Bibliographie et expositions
Fastueuse Egypte
Sous la direction d'Odile Cavalier
Catalogue de l'exposition - 25 juin au 14 novembre 2011.
Avec la collaboration scientifique de Jean-Claude Goyon et Lilian Postel,
Paris, Editions Hazan, 2011