Stèle funéraire de Nymphe
Deuxième moitié du IVe siècle av. J.-C.
Plaque de forme pyramidante, surmontée par un fronton étroit à acrotères. Sous le rampant du fronton, deux moulures : quart de rond et listel. Relief délimité par un cadre rectangulaire. A droite, une jeune fille vêtue du chiton et de l’himation, aux cheveux ramenés en bandeau au-dessus du front et ceints d’un filet, tient à la main gauche un objet qui pourrait désigner l’extrémité d’une toupie et de l’autre serre la main d’un homme barbu, d’âge mûr, assis sur un klismos.
Entre les deux figures, un petit chien de la race des loulous maltais contemple avec intensité la jeune fille comme s’il tentait de capter son attention. La scène représente le père et la fille, la défunte. La tête et la chevelure de cette dernière ont été retravaillées, pratique courante au demeurant sur les stèles funéraires grecques. Le profil a été refait et la coiffure modifiée de manière à renvoyer l’image d’une jeune fille, sans doute morte avant ses noces, et non plus d’une enfant.
Le geste, accompli par son père, la main soutenant le menton, traduit l’expectative sur un mode réfléchi et paisible. En effet, pour les Grecs, les mains, davantage que les visages, apparaissent comme le véhicule privilégié de sentiments et d’émotions complexes. A l’époque impériale, l’épitaphe originelle a été effacée, la surface de la pierre refaite. Un autre nom a été inscrit. Il s’agit sans doute d’un nom féminin.
Présentation de l'œuvre
Deuxième moitié du IVe siècle av. J.-C.
Données spécifiques
2000.3
Achat de L'institut Calvet avec le concours du FRAM en 1999