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07 August 2023

Les collections d'Art Moderne de L'institut Calvet

L'art du XXème siècle est représenté dans les collections de la Fondation par un ensemble de pièces rares. Vlaminck, Soutine, Camille Claudel, Laure Garcin côtoient Gleize, Chabaud, Ambrogiani mais aussi Buffet, Vasarely, Downing...
Deux donateurs exceptionnels ont permis à la Fondation de rassembler ce bel ensemble de l'Art Moderne. Nous vous les présentons par ordre chronologique de leur apports : Emile Joseph-Rignault en 1946 et Victor Martin en 1987.

Emile Joseph-Rignault (1874-1962)
Il naît à Varzy, près de Nevers, le 19 mai 1874, dans la maison de son père, simple sabotier. Le jeune Rignault passe une grande partie de son enfance dans le Morvan et à la Charité-sur-Loire, où son père devient facteur. La famille s'installe à Paris.
La passion de l'art se développe dans l'esprit du jeune homme, qui noue des liens d'amitié avec les peintres Armand Guillaumin et Jules Valadon. Il entre même dans l'atelier de Gustave Moreau, qui accueille dans ces mêmes années Henri Matisse. Mais rapidement Rignault se rend compte que ses dons de peintre sont trop limités pour s'imposer à Paris à la Belle Epoque. Il décide donc de se consacrer à la vente et à l'achat de l'art qu'il apprécie. En 1920, il fait l'acquisition de son premier Soutine : l'artiste est alors complètement inconnu. L'enthousiasme de Rignault, et celui du fameux docteur Barnes, qui le suit de quelques années, vont rapidement faire monter les prix des peintures de Soutine à un niveau vertigineux.
Après la guerre, Rignault se préoccupe de la destinée de ses collections. Il propose dessins et peintures à L'institut Calvet qui accepte sa donation en 1946.

Victor Martin (1913-1988)
Victor Martin est né le 27 mars 1913 à Avignon. À cette époque, la vieille chapelle Saint-Véran abrite la blanchisserie industrielle de ses parents. C'est ce lieu qui va certainement l'influencer dans sa démarche artistique. Très tôt, il approche le milieu des peintres avignonnais et régionaux, et tisse un réseau relationnel avec les grandes galeries françaises, grâce notamment au peintre Marie-Mella Muter.
Personnalité pleine d'humour, Victor Martin est toujours resté un collectionneur poète et philosophe, ami des peintres. Chez Albert Gleizes, à Saint-Rémy-de-Provence, il participe à des « Soirées de l'art », aux côtés de nombreux artistes provençaux. C'est à la fin des années 1950 qu'il rencontre Auguste Chabaud, dont il défend le talent jusqu'à la fin de sa vie.
Amateur éclairé et inspiré, il devient marchand de tableaux, et ouvre en 1965 la galerie T'hot à Avignon. Quand on l'interrogeait sur sa façon d'appréhender l'art il disait: « Chacun vit une œuvre d'art à travers ses sens et sa propre personnalité. Je ne puis donc parler que de ce que jai ressenti moi-même. Devant une oeuvre, vous ne trouverez que ce que vous avez en vous ». 
En 1971, il veut aménager un musée dans la chapelle Saint-Véran qu'il appréciait depuis son enfance. Il entreprend les travaux de restauration, mais renonce finalement au projet et préfère donner en 1987 sa collection à L'institut Calvet.
Victor Martin est resté fidėle à sa passion artistique jusqu'à la fin de vie. Infatigable, il a employé son énergie à étudier toutes les formes d'art jusqu'à sa mort, survenue en 1988. 
 

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